Histoire du village

Promenade dans Strueth à la découverte de ses croix


 

La croix Richert

 

A la limite de Strueth vers Mertzen au bord de la départementale, se dresse sur un socle carré une modeste croix en pierre dont le fût et la barre transversale sont façonnées en octogone et qui porte en son centre un christ en métal. Cette croix remplace une autre croix qui se trouvait au même endroit, elle fut élevée en 1883 par les grands parents du général Richert comme le prouve l’inscription figurant sur le socle : ERRICHTET DURCH XAVIER RICHERT UND MARIA ANNA KAISER 1883(érigée par Xavier Richert et Marie Anne Kaiser 1883).

Au printemps de l’année 1968 la croix s’écroula suite à la foudre tomba dans un cerisier proche de la croix, de pieuses mains se chargèrent alors de la faire remettre en état ; à cette occasion on remarqua sur le socle l’inscription précédente cachée jusqu’à présent.

Il parait que la croix avait été érigée par la famille Richert à la suite d’un vœu fait en raison de méchancetés, calomnies et autres avatars auxquels la famille Richert avait eu à faire face pendant le temps où elle avait habité le village de Strueth.

 

La croix servait d’arrêt lors des enterrements des défunts de Strueth qui sont enterrés au cimetière de Mertzen, à cet endroit en effet on s’arrêtait pour prier 5 Notre Père.

 

 

La croix sous les tilleuls

 

A l’entrée du village de Strueth en venant de Friesen s’élève une deuxième croix du village pour laquelle il a été impossible d’obtenir, même chez le plus anciens habitants un renseignement concret sur son histoire. C’est une croix que l’on trouve un peu partout aux entrées des villages et qui protégeaient par leur présence de tous dangers.

Sur un socle rectangulaire s’élève une fine croix en forme de tronc d’arbre munie d’un christ en métal. A l’avant se socle se lit l’inscription suivante :

« Wer vor diesem Kreuz 5 Vater Unser und 5 Ave Maria betet gewinnt ein ablass von 30 Tagen »(celui qui devant cette croix prie 5 Notre Père et 5 Je Vous Salue Marie gagne une indulgence de 30 jours).Deux tilleuls séculaires ombragent la croix , il furent, parait-il, plantés lors de l’érection de la croix ce qui a valu son nom de « Croix sous les tilleuls »

 

Un grand Merci à Mr Raymond Flury qui s’occupe de l’entretien et du fleurissement de cette Croix depuis de nombreuses années.

 

 

 

La croix près du réservoir

 

En haut du village au croisement de la rue Rischel et de la rue de Chapelle, vers la chapelle Saint-André, sur la butte du réservoir d’eau potable se dresse une croix en pierre de 1803, toute simple, portant dans le croisillon le monogramme du christ I.H.S.et en dessous un cœur d’où sortent trois clous. La raison d’être de cette croix est la même que pour la précédente, c’est-à-dire la protection du village par le signe du Christ. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La croix du Kirchweg (chemin de l’église)

 

La quatrième et dernière croix se situait au bord du chemin communal empruntés jadis par les villageois de Strueth pour se rendre à pied à la

Messe dominicale à Mertzen.

Elle était située tout près de la limite du ban de la commune près des berges de la Largue. C’était une croix toute simple ornée d’un Christ en porcelaine, elle fut érigée après 1918 par deux habitants reconnaissants du village, par Hislin Xavier pour son bon retour de la guerre et par Winninger Alphonse parce qu’il fut libéré su service militaire. Cette croix en remplaçait une autre qui datait de 1787.

 

Malheureusement cette croix fut emportée par une grande crue de la Largue il y a quelques années déjà.

Afin de conserver notre patrimoine et l’histoire de notre village et a la demande de plusieurs villageois qui ont toujours connus cette croix , la Municipalité et l’Association st André ont décidé de la remettre en place.

 

La nouvelle croix en chêne massif a été remise en place en novembre 2020

sur le chemin communal à droite de la passerelle qui enjambe la Largue.

Sur la gauche, un petit banc en bois a également été installé afin de permettre une petite halte aux promeneurs.

Nous remercions la Scierie KAYSER de St Ulrich pour la fourniture du bois pour la croix, Christophe Fournier pour la confection du banc, la Menuiserie Centlivre de Strueth pour la confection de la croix, l’ouvrier communal et l’ouvrier intercommunal pour sa mise en place.

Une inauguration et bénédiction est prévue début de l’année 2021 dès que la situation sanitaire le permettra.

                                                                                             

                                                                                  Jean Michel ZINCK

  

                                               Sources :

 

-         Promenade dans Strueth à la découverte de ses croix : Société d’histoire sundgauvienne de A.MUNCK .Année 1969 pages 69-70

Wer ist es ?

Réponses 2017

 

 

Franck Hoff – Frédéric Flury – Serge Maercky

Agostino Coelho – Serge Richert

Raphaël Froesch – Stéphane Richert

Eric Hoff


Wer ist es  ?    2018

 

A vos mémoires !

Contactez Sylvie,
en mairie.

 


Le moulin de Strueth

 

Mentionné dès 1390, le moulin disposait à l'époque de deux roues, en 1469 il appartenait à la seigneurie d'Altkirch.

Un inventaire détaillé du 19 avril 1613, rédigé à l'occasion de l'achat du moulin par la seigneurie aux héritiers de Jean Glasser, est précieux car il permet d'entrevoir les aspects techniques de la meunerie de l'époque. Le moulin était équipé de trois ensembles de meules , de cinq marteaux à piquer, d'un marteau ordinaire en fer, d'une pince à lever les meules. Des récipients d'une contenance d'un sester, un boisseau ou un Scheffel servaient d'instruments de mesures.

L'auge en bois d'amenée d'eau n'était pas tout à fait conforme, l'une des trois roues à aubes devait être réservée, mais les ponts en bois qui portaient les meules étaient en mauvais état. Les fenêtres du moulin toutes brisées et l'état du journal de prés attenant révélaient un manque manifeste d'entretien.

De même dans le ribe, les aubes de la roue motrice, les escaliers, le plancher et le grenier se trouvaient dans un état déplorable, les granges voisines du moulin menaçaient de ruine et il était urgent d'en refaire la toiture. Entre le 19 avril 1613 et le 9 juillet 1631 il y eut différents documents concernant des travaux de rénovation, la conclusion des baux avec des meuniers et le paiement du cens.

Un document de 1623 citait le charpentier Pierre Bidermann d'Altkirch, qui était intervenu pour un rénovation du moulin. Il existe une lettre du 13 septembre 1635 de la Régence d'Ensisheim du bailliage d'Altkirch au sujet du bail du moulin. Un bail de reconstruction avait été signé à Altkirch le 28 juin 1671 entre le duc de Mazarin nouveau propriétaire du moulinet Nicolas Weiss de Pfetterhouse. En vertu de ce contrat, l'usine que l'on était entrain de reconstruire devait rapporter pour la première fois 25 sacs de rente au seigneur d'Altkirch au bout de six ans.

Un plan de situation est donné en 1750. « A l’entrée du ban il y a un ruisseau sur la rive gauche nommé Schimmebache qui prend son origine de plusieurs sources dans le dit ban, éloignée d’environ 300 toises de sa chute dans la Largue. Environ 200 toises plus bas, sur la rive gauche, il y a un moulin à farine et un foulon appartenant à Michel Burg du village de Strueth. Un peu au-dessous du dit moulin, il ya un pont de charpente nommé Mehlebrücke . Jean Burger, emphythéote de Mme la duchesse de Mazarin, exploitait le moulin en 1773. Son usine avait 4 tournants, dont 2 pour moudre, 1 pour égruger et 1 ribe. Joseph Bourgeois qui avait tenu à franciser son patronyme, fils de Joseph Burger (13 octobre 1812) et de Gertrude Ley (12 février 1802), hérita du moulin le 2 novembre 1813.


Un recensement de 1823 énumérait 400 habitants, 67 feux, 20 chevaux, 30 bœufs, 50 vaches, 100 porcs, 1 moulin. A cette date dans le moulin à farine avec ses trois tournants, employait un ouvrier payé 3 francs par semaine. Chaque année 625 hectolitres de méteil y donnaient 610 hectolitres de farine demi blanche et 15 hectolitres de froment produisaient 14,5 hectolitres de farine blanche. Dans le cadre des estimations et indemnités versées par l’Etat pour prise d’eau par la rigole en 1834, le moulin de Joseph Bourgeois avait 3 tournants et un foulon à chanvre, ainsi qu’une valeur de 24 000 frs. Des quatres tournants de 1773 il ne semblait en rester que 2 en 1853. Dans l’annuaire des industries de Scalabrino, il y avait pour 1860, 356 habitants dont un meunier : Joseph Bourgeois. Baquol notait un moulin pour les années 1849 - 1851 – 1865 et en 1854 les statistiques des usines à eau du bassin de la Largue signalaient un moulin et un ribe, un groupe de 4 roues mues par une chute de 2 m, un débit de 200 litres/seconde donnant une force de 5,3 chevaux.

 

Joseph Bourgeois fils eut, en 1889 des problèmes de voisinage. Son moulin se trouvait à la limite du ban de Mertzen et Kaiser le meunier de Saint-Ulrich se plaignait de modifications apportées par Bourgeois à son système hydraulique qui créait des inondations par hautes eaux. Des réclamations émanèrent aussi de l’instituteur Rosenkranz, qui était propriétaire de prés sur le ban de Strueth. De nombreux habitants prirent parti pour Bourgeois. Même Jean Bilger de Mertzen qui possédait le premier moulin – minoterie – scierie – batteuse en aval du moulin Bourgeois, fut favorable à ce dernier. Une réglementation établit la hauteur du seuil en 1899. Joseph Bourgeois adhéra en 1897, sous le numéro 1149 à la corporation des meuniers dont il démissionna en aout 1906, pour la réintégrer en 1908 avec une scierie.

En 1912 l’administration allemande fit le compte des moulins et situa celui de Strueth à 22,11 km de la source de la Largue et à 24,15 km de son embouchure, avec un bassin versant de 97,85 km2. Il était équipé d’une roue Mittelschlägig. ( se dit d’une roue de poitrine), Joseph Bourgeois, né en 1862, possédait un cheptel de 50 bêtes et employait 5 commis. Son moulin subit des dommages durant la Première Guerre mondiale. En 1941, Joseph Bourgeois étant décédé, c’est sa fille Léonie Bourgeois, née en 1892, qui compléta les formulaires relatifs à la minoterie et à la scierie hors service depuis 1914, complètement détruites et non reconstruites. La force motrice était fournie par une turbine dont la propriétaire ne connaissait pas la puissance.

 

En septembre 1994 en faisant des travaux d’aménagement de la rivière pour la création d’un seuil devant servir à régulariser le débit d’eau et créer une réserve à incendie, l’entreprise chargée des travaux fit ressortir les vestiges du moulin, en particulier de sa turbine. Le conseil municipal approuva la création d’un parking pour véhicule à incendie sur le site où furent mis en valeur les vestiges du moulin. Les derniers vestiges du moulin retrouvés en 1994, sont présentés sur une placette du village. S’y trouvent une auge ou conche dans laquelle tournaient une ou deux meules probablement tronconiques qui servaient à traiter le chanvre et une turbine type Francis à arbre vertical dont la puissance est fonction du débit de la rivière et dont le rendement est toujours nettement supérieur à celui d’une roue motrice.

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